Ratapoil, immobile et songeur

Or voici Ratapoil, immobile et songeur
– Bercé par le roulis monotone du train –
Le nez contre la vitre, un vieux livre à la main,
Qui regarde passer la campagne au dehors…

Prés, bosquets, tournesols, vignes à flanc de coteau
– Ici, le sol poudroie sous les roues d’un tracteur –
Vert tendre, éclats rieurs – là serpente un ruisseau –
Le vent froisse les blés, des nuages moutonnent…

Un palais se dessine, un cheval, un navire,
Un monstre sanguinaire, et sa belle Angélique –
Chevelure effleurant les confins du ciel bleu…

« Les amants d’autrefois – se dit-il soudain blême –
« Gravaient leur lien d’amour dans l’écorce des chênes,
« Quand le mien s’effiloche en nuées vaporeuses… »

T. C.

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