Le recueil de Marcel Thiry retrace le long voyage d’un jeune homme. Dans ce poème, celui-ci effectue sa première traversée en bateau.
Et les femmes sont si belles
Et leurs noms ensoleillés
Sur la mer font brasiller
Des promesses si nouvelles
Et le navire est si blanc
Et les femmes sont si belles
Qui doucement s’échevellent
Aux tièdes vents émouvants.
Et la contrée irréelle
Nous attend si tendre au bout
De ce long voyage si doux
Parmi ces femmes si belles
Et la houle est une tant
Bleue et blanche balancelle,
Et les femmes sont si belles
Sous le ciel tant nonchalant.
Marcel Thiry,
L’Enfant prodigue, 1927