Ratapoil, encombré de lui-même

à Honoré Daumier

Or voici Ratapoil, encombré de lui-même,
Pardessus taquinant la poitrine et les cuisses,
Qui s’en vient en flânant par les rues de la ville
Promener sa langueur et le temps qui s’égrène…

Gentes dames, précieuses, perdrix, fleurs de serre :
Se rengorge la blonde, la brune sourcille
– Défilé d’impressions sans mystère et furtives –
La nature s’étiole, en habits de flanelle…

La rumeur vile et vaine, un air gai, le ciel gris,
Tout le blesse et flétrit – Ratapoil de frémir –
De sombrer dans ce monde où les cœurs sonnent creux ;

Son regard se raccroche aux lueurs électriques…
« Si les gens n’étaient pas à ce point égotistes,
« Je pourrais, se dit-il, essayer d’être heureux… »

T. C.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s