Le Silence des martyres – 2

à Virginia Woolf

Le soleil de midi
Accablait de chaleur ;
Elle approchait du fleuve
Aux rives solitaires.

Je suis le chêne, je suis la bi­che ; je suis le ver, je suis la foule. Je suis l’ar­doise et le pavé, je suis le prince et le bossu, la rose et la tem­pête.

Elle arpentait la grève,
Et saisie de vertiges,
Amassait des galets
Dans ses poches profondes.

Je suis l’ins­tant qui meurt, je suis l’ins­tant qui vient, et ja­mais ne me re­pose.

Sa robe dans l’eau claire
Ondulait comme une algue,
Son regard se noya
Dans le reflet du monde…

T. C.


Ce po­ème, qui fait par­tie d’un dip­ty­que, a paru dans le nu­méro 2 du Co­que­li­cot Re­vue.

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