à Virginia Woolf
Le soleil de midi
Accablait de chaleur ;
Elle approchait du fleuve
Aux rives solitaires.
Je suis le chêne, je suis la biche ; je suis le ver, je suis la foule. Je suis l’ardoise et le pavé, je suis le prince et le bossu, la rose et la tempête.
Elle arpentait la grève,
Et saisie de vertiges,
Amassait des galets
Dans ses poches profondes.
Je suis l’instant qui meurt, je suis l’instant qui vient, et jamais ne me repose.
Sa robe dans l’eau claire
Ondulait comme une algue,
Son regard se noya
Dans le reflet du monde…
T. C.
Ce poème, qui fait partie d’un diptyque, a paru dans le numéro 2 du Coquelicot Revue.