Le Renouveau

I

Le brouillard qui s’effiloche
Laisse émerger par endroits
Le vert profond des sapins ;
Nous n’aurons pas eu de neige,
Cet hiver fut moribond.

Installée devant son poste,
La vieille dame d’en face
Fait du tri dans ses pelotes
Et regarde une émission.

Je vous écris cette lettre
Dans l’épure du matin ;
J’imagine vos paupières
Qui frémissent avant d’éclore…

II

Être mal ainsi que je le fus ces der­niers temps est pire que d’être triste ou mal­heu­reux. La gorge se tord, les épau­les se voû­tent, on res­pire moins ; la pen­sée ru­mine et le cœur co­gne au lieu de bat­tre, comme pour de­man­der que s’ou­vre une porte…

C’est pour cela qu’au­jour­d’hui, me ré­veil­ler avec le goût de re­gar­der le ciel est une joie.

T. C.

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