L’héritier, qui vit d’une fortune familiale, est à son aise dans le raffinement. Il boit de vieux cognacs et mange des tartares de légumes aux épices du Bengale en affichant un parfait naturel.
Il admet qu’il n’est pas à plaindre, mais regrette qu’il soit si difficile de trouver des locataires fiables.
Il arrive parfois qu’un homme de la classe moyenne, qui voit rutiler à l’horizon des plaisirs luxueux, parvienne par son talent et un travail acharné à s’enrichir dans des proportions considérables.
Il embauche alors du personnel de maison ; il voyage dans l’espace ; il privatise des châteaux pour y donner des fêtes. Il s’achète des voitures surpuissantes, des montres de collection et des œuvres d’art scandaleuses… La satisfaction de ses désirs lui paraissant le plus grand bien, il garde un œil inquiet sur l’état de ses finances.
Celui qui n’accède pas à la fortune surveille également son argent, et s’applique à en mettre de côté de façon régulière afin d’acquérir un téléphone ou un téléviseur plus performants…
Et puis il y a l’homme pauvre, uniquement occupé de ses besoins naturels.
T. C.
C’est bien vu et c’est bien vrai dans le sens où l’on parle d’argent.
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