Pff, que m’importe avril !
Que m’importent les pies,
Les primevères graciles,
Les parasols, les grills…
« Adieu, bonnets de laine !
Rhumes, gants et mitaines ! »
Diront les amoureux,
L’avenir devant eux.
« Au placard les froidures !
Bienvenue, ciel d’azur ! »
Lanceront les frileux,
Du soleil plein les yeux.
Pourtant, moi, je grelotte,
Le cœur plein d’engelures,
La gaîté en pelote
Et la peine en boutures.
Mon printemps, où est-il,
Si ce n’est en avril ?
Quand est-ce que l’hiver
Changera d’hémisphère ?
C. D.