Chagrin d’été

Ce mois-ci, nous avons de nou­veau le plai­sir de vous don­ner à lire un po­ème de Re­née Ri­vière :


F.

Ce mois-ci, Re­née Ri­vière nous of­fre de nou­veau une belle con­tri­bu­tion :


Le désir de le revoir,
De recroiser son chemin
A laissé dans mon regard

Un arrière-goût d’amer
Quand je repense à l’amour :
Je ne vois que mes erreurs.

Vous recroiserai-je un jour ?
Voudrez-vous enfin m’aimer ?
Je vous attends d’heure en heure.

Envoi :
D’heurts en heurs, je vous attends.

Renée Rivière,
Mirages d’amour – Tous les hommes s’appellent François

L’Arcadette

Ce mois-ci, nous vous pro­po­sons un son­net de Re­née Ri­vière ; merci à elle pour cette con­tri­bu­tion :


Ode à ma petite sœur

Tu chantonnais, les pieds par les flaques souillées,
Les Matelots du Ciel luisaient dans le Canal
Que tu rêvais, au creux de tes phases anales –
Ah là, là, la saison splendide ! C’était l’Été.

Tes petites culottes étaient de coton doux,
Poupée barbie dorée, tu fourrais dans ta bourse
Des Œufs. En chocolat dont le cœur était l’Ourse
Et l’Étable des grands Seigneurs de Caoutchouc.

Et tu les incarnais en décollant les croûtes
Ces bons rois aux sceptres d’ambre à la voix de Prout
De praline à tes genoux ronds, Petite Sœur.

Sautillant, princesse en ces terres fantastiques
Comme un Navire, tu jouais à l’Élastique !
Tu ne semblais pas voir que vieillirait ton cœur.

Renée Rivière