Au grand galop sur sa monture et dans les veines
Le chevalier de cœur volait à la bataille
Il chavirait les gueules cognait les poitrails
Son fer braqué enfiévrant l’air comme l’éclair
Il éreintait comme on étreint vit sa crinière
Chevalier d’un grand cœur au monde éparpillé
Ivre en sa course constellée chut à l’acmé
Le flanc percé comme son œil par un éclair
Le vent porte les larmes les vapeurs sanguines
Aux confins du ciel gris le soleil qui décline
Et vient mourir sur ma misère morne plaine
Dans le frisson du temps l’ombre gagne les dunes
Le crachin les pavés mes paupières s’embrument
Et je garde votre âme au creux de mon oreille
T. C.